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l'auteur

Blues 42

Jean-Philippe Porcherot, journaliste à Blues Magazine et à Soul Bag

Concert de MAGIC BUCK
le 6 novembre 2009
publié le 10 novembre 2012
Démarche artistique sincère pour un blues d’une grande sensibilité ... dès les premières notes égrenées, Magic Buck nous plonge dans l’ambiance de son blues intimiste, un blues à la démarche sincère, fortement inspiré de son vécu.

Les premiers titres interprétés sont pour la plupart des compositions personnelles tirées de son premier CD « Bootstompin’ The Blues » (1998) et s’enchaînent sur un rythme soutenu ne laissant place qu’à de rares reprises dont un très bon « Little Red Rooster » de Willie Dixon.

Que ce soit avec sa National Duolian de 1931 (excellent sur « Pretty Poppy »), avec sa Gibson Kalamazoo ou avec la 12 cordes Ibanez, Magick Buck se révèle un guitariste talentueux jouant certes avec dextérité, mais aussi avec une grande sensibilité. Frappant une planche de bois avec le talon de sa botte droite et un tambourin (fixé à son tabouret) avec sa botte gauche, il assure une rythmique efficace et, en parfait homme-orchestre, l’harmonica (sur rack) accompagne quelques titres. Magic Buck, dans un répertoire varié, aborde différents thèmes intemporels comme le voyage dans son road-blues « My Blue Ford and Me » ou l’amour brisé dans « NGoma » - chanson écrite lors d’une tournée à Madagascar et figurant sur son second CD « Thankful » (2008) encensé à juste titre par la critique.

Mais les thèmes d’actualité ne sont pas oubliés, en particulier dans « 507 », chanson évoquant les difficultés que rencontrent les musiciens intermittents du spectacle. Quelques reprises choisies avec justesse dont « Love In Vain » (Robert Johnson) ou un excellent « You Gotta Move », sans oublier « Bullfrog Blues » (W. Harris) qui figure sur la compil Toulon City Blues, complètent un riche répertoire de qualité. A voir et à écouter sans délai !

Pour plus d’infos sur le personnage et sa philosophie, n’hésitez pas à consulter son site perso à l’adresse www.magicbuck.com