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Black Jack

Jacques Garcia, le président fondateur de l’association.

Jerzey Julie Blues Band :
le trio infernal
publié le 9 novembre 2012
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Ce concert d’ouverture de la saison d’ Au’’Mi’’ lieu du Blues, un peu décevant par le manque de public, fut une réussite musicale.

Les aficionados du Club ont pu découvrir un trio qui respire le Blues, très bien emmené par une Jerzey Julie habitée, alternant la voix et le saxophone, tout en martelant une planche posée au sol pour la rythmique. Olivier Mas assure, sur sa vielle Gibson, d’excellentes parties de guitare et excelle sur son Dobro au bottleneck, tout en assurant de bonnes interprétations avec sa voix crasseuse. Christian Benard n’est pas en reste au piano et apporte un plus lorsqu’il prend le chant et les chœurs. Un vrai trio qui apporte pas ses individualités des ambiances différentes et tient en haleine un public très vite conquit par leur présence.

L’ouverture du concert se fera avec un Boogie endiablé, ponctué par des participations vocales et instrumentales des trois musiciens, qui débouchera sur un « Don’t wory no more » de Bo Diddley bien lancé par le piano et la voix de Christian et sur le fameux « Kokomo Blues » de Fred McDowell. Excellent moment lorsque Julie lance « Kissing in the dark de Memphis Minnie, elle fera passer de l’émotion dans l’assistance. Julie nous emmènera ensuite dans les caves de Chicago avec un excellent « Sadie » d’Hound Dog Taylor bien soutenue par le piano et la guitare. Le premier set se terminera par un par un titre dans la mouvance des Blues Brothers et un final sur « Shame Shame Shame on you » ou le trio atteint les sommets de leur art dans la cohésion et l’énergie que chacun dispense.

Le second set ouvre sur « Mardi Gras » qui nous plonge direct à New-Oleans avec une ambiance très Professor Longhair, enchainé avec « I’know » un traditionnel très bien emmené par Julie au Chant et au saxophone. Julie nous offre un fabuleux « Grinnin’ in your face » de Son House, qui débouche sur un des meilleurs moments du concert par son intensité sur le « I wish you would » interprété dans l’esprit des Canned Heat ou des Creedence Clearwater Revival, le piano de Christian est fantastique et Olivier joue slide sur son dobro, alors que Julie va prendre contact avec le public armé de son tambourin. A peine le temps de se remettre, que Julie vient nous déposer un cadeau, le « Me and my chauffeur » de Memphis Minnie. Christian ouvre au chant et au piano le « Just want make love to you » dans une ambiance à la JJ Cale, Olivier distille un excellent solo sur sa Gibson et Julie met le feu aux poudres, le public est debout, tout le monde danse…

Pour reprendre nos esprits, Julie rend hommage à la Fondation Music Maker avec qui elle a travaillé de 2001 à 2006, en interprétant un très « gospelisant » Jigaroo de Cottie Stark, et poursuit en nous offrant une nouvelle composition réalisée en Allemagne au cours de la tournée, une réussite, voix endiablé de Julie très bien soutenue par les chœurs de Christian et Olivier. Le concert se terminera avec en rappel, un « Mojo Boogie » qui met en valeur à tour de rôle les qualités de chacun des musiciens. Le Jerzey Julie Band nous aura fait passer une belle soirée et un des meilleurs moments depuis l’ouverture du Club, et en plus ce sont des personnes adorables à accueillir. Nous nous reverrons très certainement la saison prochaine !