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l'auteur

Blues 42

Jean-Philippe Porcherot, journaliste à Blues Magazine et à Soul Bag

Raoul FICEL
en concert le 2 Octobre 2010
publié le 9 novembre 2012
Formule "one man band" pour Raoul Ficel dans un répertoire varié mêlant reprises et compositions personnelles en français fortement influencées par un certain Lenny Lafargue ...

C’est par un instrumental de Lightnin’ Hopkins que débute ce premier set riche en reprises mettant en avant le penchant de Raoul Ficel pour des artistes comme JB Lenoir et surtout Jimmy Reed. Grosse caisse et charleston pour la rythmique, guitare électro-acoustique ou électrique selon les titres et harmonica sur rack, notre homme orchestre joue un blues plaisant mais entendu maintes et maintes fois et ce ne sera qu’en fin de première partie, après un boogie instrumental, qu’il se décidera à offrir à un public quelque peu apathique, l’une de ses compositions en français suivie de ""L’air de rien" figurant sur son dernier CD "Qui a tué Robert Johnson ?" et écrit par sa principale référence en ce domaine, à savoir Lenny Lafargue.

La seconde moitié de soirée sera la copie presque conforme de la première moitié avec des reprises de Little Walter, Slim Harpo, Willie Dixon, etc... avant d’apprécier enfin trois titres successifs en français dont "J’peux plus m’passer de toi" et "Laisse moi". Chanteur honnête et fin guitariste, Raoul Ficel n’a cependant pas su enthousiasmer son auditoire en grande partie par un manque d’originalité dans le choix de son répertoire pour cette prestation ... et ce n’est pas ce meddley reprenant, après une partie slide instrumentale, "My Babe", "It Hurts Me Too" et "Back Door Man" qui aurait pu sortir le public de sa torpeur.

Raoul Ficel aurait eu tout à gagner en jouant son propre répertoire, du bon blues français ne manquant pas d’originalité comme sait si bien le faire Lenny Lafargue, son ex-professeur.

N’hésitez pas à consulter son Myspace à l’adresse suivante : http://www.myspace.com/raoulficel

De toute cette compil’ blues servie sans grande originalité, seule une reprise de J.J.Cale sort du lot pour l’excellence de l’interprétation.

C’est avec un rock français ("Des heures sup") extrait de son dernier CD que l’artiste terminera son concert, sans avoir démérité pour autant, mais laissant cependant le public d’Au "Mi" Lieu du Blues sur sa faim.