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Pantruche Poulette and the Pickle Pickers (FR)
22 & 23 octobre
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Pantruche Poulette & The Pickle Pickers est un groupe récemment formé surtout inspiré du jazz, swing et blues des années 30 et 40, aussi bien américain (Fats Waller, Annette Hanshaw, Bessie Smith, Memphis Minnie) que français (Jean sablon, Mireille, Henri salvador). Même leurs compos semblent être d’époque. Leur son et leurs dégaines vous feront faire un bond de 80 ans en arrière. Laissez-vous charmer par ce trio délicieusement désuet, transporter par la voix de Dédé, alias Pantruche Poulette et hypnotiser par la guitare de Michaël et le piano de Lawrence !

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Interview Pantruche Poulette & the Pickle Pickers (Réalisée le 24 février 2010, par Myriam Puyravau pour Blues Alive 76)

Myriam  : Bonjour Dédé, bonjour les Pickle Pickers, Dédé, d’où vient le nom de Pantruche Poulette ? Raconte-nous ton histoire musicale.

Dede  : Pantruche veut dire Paris, en argot, et je suis une poulette de Paris, non ?

Myriam  : Oui, résolument ! (sourire)

Dede : Quant aux pickle pickers (les cueilleurs de cornichons), la notion d’aigre doux était souvent utilisée en jazz et en swing, ou dans les jug bands. Sinon, en ce qui me concerne, je fais de la musique depuis seulement quinze ans, et j’ai commencé par faire de la old time, ensuite du western swing et d’une manière assez vaste, toute la musique populaire américaine des année 30-40.... J’ai choisi le uke pour pouvoir m’accompagner facilement, car ce que je préfère par dessus tout, c’est chanter !

Michael  : Pas d’amalgame ! Nous sommes bien des cueilleurs de cornichons et non pas des cornichons !

Myriam  : Bien compris Mickael ! (rire)

Myriam : Dédé tu n’es pas seulement une charmante chanteuse à la voix claire et une excellente joueuse de Ukulele, tu exerces une autre activité, je crois, sous le nom de Dédé Macchabée. Tu peux nous en dire plus ?

Dede : Je suis une grande peintresse de monstres interstellaires ! Je peins depuis à peu près 17 ans et vis de ma peinture.

Myriam : Oui, effectivement, tes petits monstres sont charmants et très originaux… Mais revenons à la musique, comment est composé votre groupe ? Voulez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Dede  : Pantruche Poulette & The Pickle Pickers est un trio -Chant, Ukulele/Guitare/Piano-. Le parcours musical de chacun d’entre nous est à l’origine de notre son.

Michael : J’ai commencé par m’intéresser au rock n roll et rockabilly des annés cinquantes. Parallèlement et grâce aux émissions radiophoniques de Jean Christophe Averty, j’ai découvert un pan caché du jazz francais et de la musique des années vingt, trente, quarante... J’apprécie également les musiques populaires de divers horizons, biguine, calypso, klezmer etc.

Lawrence : En ce qui me concerne, le blues est une de mes premières fortes impressions au piano, je regardais Memphis Slim chanter et jouer des Blues au piano.

Myriam : Lorsque vous jouez vous dégagez une impression de connivence et une gaité très communicative. Depuis quand Pantruche Poulette et les Pickles Pickers jouent-ils ensemble ? Comment s’est faite votre rencontre ?

Dede : Je connaissais les autres pour les avoir rencontré et vu jouer dans d’autres groupes. On vient plus ou moins tous les trois du milieu rock’n’roll, ou rock alternatif, en tout cas underground parisien.

Michael : J’étais fan de dédé dans le groupe Cattle call. Je joue également avec le docteur Banza dans son vaudeville vaudou et comme Banza joue également dans cattle call, nous avons ainsi pu faire connaissance et constater que nous avions des envies musicales en commun. Lawrence est venu fort à propos compléter notre formation : les pickle pickers étaient nés !

Myriam : Comment définissez-vous votre style musical très éclectique ? Quelle place tient le blues dans votre répertoire ?

Dede  : je dirai qu’on fait du jazz, swing et blues des années 30 (même si on glisse parfois vers le 40 ou le 50), en majorité américain, mais on a aussi une partie chanson française, toujours même époque (style jean sablon, mireille...) ainsi que des compos. J’aime bien dire que nous avons un style "désuet" car pour moi ce mot n’est pas du tout péjoratif. Le blues occupe à peu près un tiers du répertoire, et je suis plutôt attirée par le blues rural, ce qui ne nous empêche pas de reprendre du bessie smith.

Michael : Notre répertoire est éclectique mais il existe des connexions entre les divers courants musicaux que nous abordons. Depuis les années vingt, le jazzband et la musique de rythme en général ont eu un impact dans le monde entier sur la musique populaire et la chanson... C’est ainsi que l’on peut entendre un Jean tranchant ou un Sablon accompagné par des musiciens de jazz etc. Rien n’est compartimenté et la sono mondiale ne date pas d’hier !

Myriam : D’où vient cette passion pour les années 30/40 ?

Dede : Moi, c’est à cause des films que je regardais quand j’étais petite, même à cette époque,j’adorais les vieilleries, les films en noir et blanc ou en technicolor, et aussi les dessins animés, les tex avery, les betty boop : Cela a influencé énormément aussi bien mes gouts musicaux que ma façon de peindre. Il faut dire aussi que mon papa jouait de la guitare et m’a fait découvrir Django Rheinardt, ça aide aussi pas mal !

Michael : Mon père que j’ai perdu très jeune était féru de jazz et a même participé à divers orchestres dans les année 40 dont l’ obscur Jack Dorian et ses boppers (j’en possède encore les acétates). Il avait découvert cette musique juste apres la guerre avec les américains qui avaient une base à chateauroux : L’époque des v discs ! C’est un peu en souvenir de lui et pour le mieux connaitre que je me suis mis à collectionner des 78 tours et à m’ interesser à la musique qu’ il écoutait dans sa jeunesse. Cest sur sa propre guitare que je joue aujourd’hui.

Myriam : Pourquoi ce look résolument rétro ? Amusement ? Dérision ?

Dede : Moi, c’est pas du tout de la dérision, c’est pour les mêmes raisons que j’ai citées plus haut, et puis j’ai une formation de styliste à la base, alors les vêtements, c’est assez important pour moi : je couds pas mal de mes tenues, et la mode des années 30 et 40 me fascine car je trouve qu’elle n’était pas élitiste, elle mettait en valeur n’importe quel type de physique, tout le monde était beau et élégant, et les matières étaient sublimes !

Michael  : Dans les années 80 chaque style musical touchant la jeunesse possédait un code vestimentaire assez strict : creepers et banane pour les rockers, fred perry et loafers pour les skins etc. Mais les précurseurs sont les zazous sous l’ occupation qui arboraient pantalons feu de plancher vestes larges et semelles compensées au nez et à la barbe des fridolins ! Nous tachons de mettre en adéquation notre apparence et notre musique et du point de vue esthetique, la mode de ces années la nous éduit beaucoup. En outre je ne crois pas trop m’avancer en précisant qu’ un certain décalage avec notre époque n’ est pas pour nous déplaire... Et à ceux qui nous supposent nés 60 ans trop tard, je répondrais qu’en 1938, peut etre nous serions nous balladés vétus comme des dandys fin de siècle à la Montesquiou !

Myriam : Oui, j’imagine bien ! (Sourire) On vous voit beaucoup ces temps ci dans les cafés et sur les scènes parisiennes, où vous produisez-vous le plus souvent ?

Dede : Nous répétons de temps à autres au Jokomo, rue St Maur dans le 11ème. On essaye de trouver des endroits où il y a des pianos, des bars ou des restos ou des salles : On a déjà joué à la bellevilloise, dans le 20ème, on va jouer à la grosse mignonne, un resto à Montreuil qui organise tous les ans un festival de jazz manouche, et en mai on sera au centre tchèque... Michael : Les heureux possesseurs d’un poste de tsf ont aussi pu nous entendre jouer en direct sur Radio Aligre et France Culture tout récemment !

Lawrence  : Pour savoir ou l’on joue, le mieux est encore de consulter le http://www.myspace.com/pantruchepoulette. Vous y trouverez les dates de nos concerts à venir ainsi qu’une foule d’autres choses, photos, vidéos etc.

Myriam : Nous n’y manquerons pas…. Vous avez gagné le prix spécial Cognac Blues Passion du tremplin 2009 du festival Blues Sur seine, comment cela s’est-il passé ?

Dede : On a essayé de faire au mieux, malgré les conditions techniques (pas de vrai piano, balance un quart d’heure avant de jouer), mais ça a été très enrichissant et formateur, car obligé d’être "dans le bain" tout de suite ! Etpuis la présentation de Mike Lecuyer était charmante et pleine d’humour comme on aime !

Michael : Le tremplin est un exercice difficile surtout face à des concurrentes aussi talentueuses et charmantes que Nina Attal pour ne citer qu’elle, mais c’est l’occasion privilégiée de rencontres enrichissantes et d’une saine émulation ; cela demeurera un excellent souvenir pour nous !

Myriam : Nous vous verrons donc cet été avec plaisir sur la scène de l’Eden blues du festival de Cognac. Avez-vous d’autres projets ?

Lawrence : Des compositions sont en préparation ; nous pensons pouvoir autoproduire un premier album d’une douzaine de titres cette année.

Myriam : Nous le découvrirons avec plaisir. Voici le moment de terminer cette interview qui aura permis de percer quelques uns des mystères de Dédé et les Pickle Pickers… Merci de vous êtes gentiment soumis à cette « enquête » (rires). A bientôt …